Elections sénatoriales 2013: Mission accomplie

Lors de son traditionnel discours de fin d’année 2012, le 31 décembre, le président de la République du Cameroun a fait l’annonce de la mise en place de la seconde chambre du Parlement, à savoir le Sénat. L’annonce a tout de suite pris la dimension d’un évènement tant cette décision devait apporter, sinon une bourrasque du moins une secousse dans le landerneau sociopolitique et surtout institutionnelle. S’inscrivant dans cette mouvance, deux décrets présidentiels sont tombés pour faire de l’annonce d’ hier, un fait politique, le 27 février 2013 donc, le décret n° 2013/ 056 portant convocation du collège électoral en vue de l’élection des sénateurs est rendu public. L’article 1er dispose que : «  Les électeurs municipaux sont convoqués aux chef-lieux de chaque département, le dimanche 14 avril 2013 à l’effet de procéder à l’élection des sénateurs ». Et, l’article 2 de préciser que les bureaux de vote seront ouverts de 8 heures à 18 heures.

DOSSIER SPECIAL: Golfe de Guinée

Depuis la fin de la guerre froide et à la faveur de la période post 11 Septembre 2001, le Golfe de Guinée connait des mutations liées à l'explosion-révolution du trafic maritime conteneurisé. La sécurisation du Golfe de Guinée est-elle une  solution allant dans le sens d'un développement harmonieux et durable des États de ladite zone ? Quelles sont les enjeux  de la sécurisation et les perspectives au regard du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, la CEDEAO, de la CGG sur la sécurité et la sureté maritimes qui s’est tenu les 24 et 25 juin 2013 à Yaoundé?

Du 24 au 25 juin 2013, le Cameroun a abrité le premier Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, la CEDEAO, de la CGG sur la sécurité et la sûreté maritimes, qui s’est tenu au Palais des Congrès  à Yaoundé. Plusieurs chefs d’Etats ou leurs représentants, les représentants des organisations internationale, ont effectué le déplacement du Cameroun, accompagnés de fortes délégations. Pendant deux jours,  chefs d’Etat et experts ont planché sur les stratégies communes pour la sécurisation de la région. Les travaux se sont alors articulés autour de trois piliers fondamentaux, à savoir la Déclaration des Chefs d’Etat et de gouvernement des Etats de l’Afrique Centrale et de l’Afrique de l’Ouest sur la sureté et la sécurité dans l’espace maritime commun, un code de conduite relatif à la prévention et à la répression des actes de piraterie, des vols à main armée à l’encontre des navires et des activités maritimes illicites en Afrique de l’Ouest et du Centre et enfin un mémorandum conclu en vue de réaliser une meilleure coopération entre les centres régionaux de sécurité maritime de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale ( CEEAC), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) et la Commission du Golfe de Guinée(CGG).« En ma qualité d’hôte de ce sommet, il me revient une fois de plus de prendre la parole à la fin de nos travaux. Je suis d’autant plus à l’aise dans ce privilège qu’il me permet de saluer l’esprit constructif qui a animé les travaux de Yaoundé qui s’achèvent. Je tiens à dire toute ma appréciation pour les différents apports qui ont permis de dégager notre horizon sécuritaire, ouvrant ainsi la perspective d’une grande maîtrise de l’océan », avait alors solennellement déclaré le président camerounais, son Excellence Paul Biya, lors de son discours de clotûre. Le chef des armées camerounaises soulignait ainsi la volonté consensuelle des dirigeants des deux sous-régions ayant en partage les eaux du golfe de Guinée de venir à bout de cette hydre de mer insaisissable qui prend le visage de la piraterie maritime et d’autres activités illicites connexes. Il était donc question de d’adopter une stratégie  commune qui contribuera à la régionalisation de la sécurité collective sur la façade atlantique des pays du Golfe de Guinée. Et le volontarisme des dirigeants de la CEEAC, de la CEDEAO et de la CGG s’est traduit par la décision unanimement saluée de créer un Centre inter-régional de coordination dont le siège sera à Yaoundé, en terre camerounaise.

ELECTIONS senatorialeS 2013: MISSION ACCOMPLIE

Lors de son traditionnel discours de fin d’année 2012, le 31 décembre, le président de la République du Cameroun a fait l’annonce de la mise en place de la seconde chambre du Parlement, à savoir le Sénat. L’annonce a tout de suite pris la dimension d’un évènement tant cette décision devait apporter, sinon une bourrasque du moins une secousse dans le landerneau sociopolitique et surtout institutionnelle. S’inscrivant dans cette mouvance, deux décrets présidentiels sont tombés pour faire de l’annonce d’ hier, un fait politique, le 27 février 2013 donc, le décret n° 2013/ 056 portant convocation du collège électoral en vue de l’élection des sénateurs est rendu public. L’article 1er dispose que : «  Les électeurs municipaux sont convoqués aux chef-lieux de chaque département, le dimanche 14 avril 2013 à l’effet de procéder à l’élection des sénateurs ». Et, l’article 2 de préciser que les bureaux de vote seront ouverts de 8 heures à 18 heures.

Autodéfense: « ... une arme à double tranchant »

Dr. Armand Leka Essomba

sociologue, Enseignant au Département de Sociologie de l’Université de Yaoundé I

L’universitaire pose un diagnostic critique sur les comités d’autodéfense, qui sont certes utiles, mais ne peuvent se substituer aux forces de l’ordre pour garantir la sécurité dans nos quartiers.

Qu’est- ce qui selon vous, a favorisé l’émergence des comités d’autodéfense comme acteurs de relais des forces de maintien de l’ordre dans les quartiers de nos principales villes ?
L’un des piliers centraux de légitimation de l’Etat se trouve être dans le monopole dont il est censé jouir en tant que fournisseur des prestations sécuritaires légitimes, notamment auprès des individus sur lesquels il exerce contrôle et autorité. Il s’agit en fait d’une véritable prérogative et d’une fonction dirait-on de souveraineté. L’inflation et la multiplication des agressions nocturnes dans nos grandes villes urbaines constituent donc un temps fort de la mise à nue des immenses faiblesses des appareils étatiques en charge de la sécurité des citadins. La montée en puissance du phénomène des agressions nocturnes, atteste du point de vue de nombreux citadins, une relative démission des autorités publiques, incapables d’assumer leur mandat de protection des biens des gens et de garantir leur droit à la libre circulation. En « renonçant » à exercer ses prérogatives notamment sur le temps nocturne en milieu urbain, les structures publiques en charge d’assurer la sécurité des personnes et des biens « légitiment » de manière passive le mode de production du métier d’agresseur qui pourtant constitue à plusieurs égards, un scandale civique et éthique. La multiplication des agressions nocturnes et de l’insécurité urbaine s’accompagne toujours en effet de la montée d’un discours social critique sur le laxisme des forces de l’ordre. C’est la montée de ce discours social critique sur les forces de l’ordre et leur incapacité à restaurer leur souveraineté sur le temps urbain nocturne qui sert de fond de légitimation et de base sociale de production  des pratiques informelles ou alternatives de prise en charge sécuritaire de soi, à travers l’explosion des comités d’autodéfense et le recours grandissants aux agences privées de sécurité. C’est aussi pour ces raisons que l’on assiste à un recours de plus en plus banal à cette juridiction de la rue, connue sous l’appellation de justice populaire.

Les Comités d’auto vigilance, un mal nécessaire

M.KILDADI TAGUIEKE BOUKAR

M. Kildadi Taguieke Boukar, actuel secrétaire général des services du Gouverneur de la Région du Sud dresse un état des lieux des comités d’autodéfense dans l’arrondissement de Yaoundé II où il était sous-préfet jusqu’en fin 2012, au moment de l’interview.

De quand datent les comités d’autodéfense dans votre arrondissement ? Qu’est-ce qui a motivé leur mise en place ? Est-ce à titre préventif ou alors à titre défensif du fait d’un nombre élevé d’actes d’insécurité ?
Il n’y a pas très longtemps. Dans les années 1990, suite à la recrudescence du banditisme, les autorités administratives ont pensé à la mise en place de comités de vigilance. Il n’y a pas un texte organique qui encadre ces comités de vigilance. Il s’agit des arrangements d’ordre pratique de l’autorité administrative, des chefs de quartier, des Forces de maintien de l’ordre (FMO) que sont la police et la gendarmerie. Ces comités fonctionnent avec des fortunes diverses. Soit les membres des comités de vigilance dévient du rôle qu’ils doivent jouer, soit il y est recruté des bandits qui se retournent contre leurs propres frères et les spolient. Tout de même, c’est un mal nécessaire, étant donné qu’ils sont là pour surveiller leur quartier, identifier les individus suspects et les dénoncer.

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