AUTODEFENSE: L’ALTERNATIVE?

Le mois de Janvier 2013 a été très éprouvant pour de nombreuses familles à Yaoundé où la vie a été ôtée à une vingtaine de jeunes filles et garçons d’une moyenne d’âge de 15 ans. Qui se cache derrière ces crimes et pour quelle fin ? La question reste pendante. Mais, la psychose grandissante autour du phénomène a remis  au goût du jour le débat sur l’insécurité dans nos métropoles et la nécessaire synchronie qui doit régner entre les moyens de bord mis sur pied dans les quartiers et villages connu sous l’appellation « comité d’autodéfense » et les forces de l’ordre. D’ailleurs qui sont ces personnes qui se regroupent autour de la plate-forme «protéger les quartiers»? Quels sont les critères de recrutement de ces jeunes gens?  Quelles sont leurs méthodes de travail et quelles sont les armes à leur disposition?
Quel est le dégré d’implication des forces de l’ordre dans la mise en place de ces groupes de défense des quartiers? Quelles sont leurs rémunérations?

Régulation: L’expérience béninoise à capitaliser

Edouard LOKO Vice président de la HAAC

A l’instar d’autres institutions du genre à travers le monde, le CNC va devoir réguler l’exercice du métier de journaliste au Cameroun. Toutefois, cette institution qui fait ses premiers pas dans cet office, va également devoir apprendre de ses consœurs, telle la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) du Bénin, dont le vice-Président a fait le déplacement de Yaoundé afin de partager l’expérience béninoise en matière de régulation dans son pays.

Depuis  1990, année charnière qui a vu le Cameroun intégrer la culture de la liberté d’expression à la faveur de la loin°90/052 du 19 décembre 1990 sur la liberté de la communication sociale, il y a eu la parution d’une presse plurielle (d’abord imprimée, puis audiovisuelle). Du canard muselé qu’elle était, la presse camerounaise devient furibonde. D’où les dérives qui ont avili l’image du plus beau métier encore considéré ailleurs comme le quatrième pouvoir.
Ces dérives ne sont pas une exclusivité camerounaise. Partout dans le monde, la presse a eu à franchir la frontière de l’information responsable pour se vautrer dans la lie de la désinformation, de  l’atteinte à la vie privée et  de la calomnie.Pour enchainer le canard, il a fallu créer des institutions de régulation. L’exemple du Bénin avec la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC  est assez édifiant.

COMMUNICATION : Comprendre la nouvelle régulation

Les 13 et 14 Septembre 2012, le Conseil National de la Communication (CNC) a organisé, à la faveur du décret du 23 janvier 2012 portant réorganisation de la dite institution,un séminaire atelier sur les « Enjeux et défis de la régulation dans le secteur de la communication au Cameroun », au Palais des Congrès de Yaoundé, à l’intention des Hommes et femmes des médias. Occasion aura  ainsi été donnée à des experts  de revisiter la profession de journaliste aux plans technique, juridique, social, déontologique etc. Décryptage.

Les assises, placées sous la présidence du Premier ministre, chef du gouvernement, représenté par  le ministre de la Communication, Mr Issa Tchiroma Bakary, s’ouvre le 13 septembre 2012 avec le discours du président du Conseil National de la Communication, Mgr Befe Ateba. Dans cette leçon inaugurale, l’évêque, qui est aussi un journaliste formé à l’Ecole Supérieure des Sciences et technique de la Communication (ESSTIC), a relevé que, l’adoption du décret du 23 janvier 2012 portant réorganisation du CNC, sonne le glas du désordre observé dans la profession. A preuve, le décret susmentionné  transforme cette institution,d « ’organe purement consultatif (…) en organe de  régulation et  consultation». Fort d’un tel statut, le Conseil dispose désormais de la force nécessaire, à en croire le journaliste en soutane, pour « infliger des sanctions à tous ceux qui font du métier de journalisme le synonyme du sicariat, de la médisance, de la calomnie et qui lui donnent indûment une fenêtre indiscrète sur la vie privée d’honnêtes citoyens ».Raison pour laquelle, il ajoute : «  L’ivraie, oui, l’ivraie a envahi notre champ profitant de la tolérance administrative, mais contrairement à l’Evangile, il ne faut plus laisser le bon grain et elle croître ensemble, il faut les séparer (…) Cette mauvaise presse n’aura pas le dessus».
En dénonçant d’une manière assez ferme et avec un ton dur les dérives de la pratique du métier de journalisme au Cameroun, le prélat a émis le souhait qu’ « au terme du séminaire, la sagesse [revienne] chez quelques-uns, sinon la plupart, et, que, surtout, le métier regagne en sérénité ». De même, il a demandé à ses confrères, un peu de hauteur dans la mesure où ils se sont « suffisamment vautrés dans la boue ».
Mais, le président du CNC ajoute que la régulation du journalisme ne signifie pas la répression des medias, car la liberté de la presse acquise en 1990 ne saurait être remise en question. D’ailleurs, selon son président,  l’instance de régulation apparaît comme l’alliée indéfectible des bons journalistes.

Mgr Joseph Befe Ateba : Michel-Ange des temps modernes

Homme d’église, homme de communication, écrivain, Mgr Befe Ateba est depuis juillet 2011 à la tête du Conseil National de la Communication (CNC). Son ambition : insuffler plus de responsabilité au secteur de la communication.

Le Dictionnaire Universel décrit le charisme comme les dons exceptionnels d’un homme, et on ne peut pas nier que Mgr Joseph Befé Ateba en soit rempli. En effet, ce grand homme aux multiples casquettes d’évêque,  de journaliste, d’écrivain et de président du conseil national de la communication (CNC), est également connu pour son grand cœur. Avant de devenir la charismatique personnalité qu’il est aujourd’hui, il était un garçon  normal doté d’une  intelligence vive.  Ce qui l’a singularisé durant ses premières années d’école à Sainte Thérèse d’Akok à Ngomedzap. C’est un 25 avril 1962 que le jeune Joseph Befé Ateba vient au monde dans une famille heureuse constituée de son père, sa mère et sa sœur. Heureuse, oui, car après 18 ans de stérilité, le bonheur semblait enfin avoir frappé à leur porte avec la naissance d’une fille aînée et 6 années plus tard d’un fils cadet, alors que le père était déjà à plus de la cinquantaine. Le sort va hélas s’acharner sur Thaddée Ateba qui verra la mort lui enlever son épouse.

Conseil national de la communication: Le temps de la régulation

Du décret N° 91/287 du 21 juin 1991 au décret  N° 2012/038 du 23 janvier 2012, lecture d’une institution en plein essor.

D’entrée de jeu, rappelons que le Conseil National de la Communication (CNC) sort des fonds baptismaux en 1990, notamment avec l’article 88 de la loi n° 90/052 du 19 décembre 1990 sur la communication sociale qui déclare qu’ « il est créé un Conseil national de la communication dont l’organisation et le fonctionnement sont fixés par voie règlementaire ». C’est dans cette optique qu’est intervenu le décret du 21  juin 1991 portant organisation et fonctionnement du CNC. Un peu plus de 20 ans après, un nouveau décret en date du 23 janvier 2012 réorganise cette institution. Il faut relever que la réorganisation du CNC sonnait comme une exigence vitale pour la liberté de la presse au Cameroun, au regard des dérives et autres controverses observées ça et là. En effet, depuis peu, la presse camerounaise a mal dans ses entrailles. Des règlements de comptes au chantage, en passant par des grossières intrusions dans la vie privée des personnalités. La presse camerounaise semble être possédée par un de ces mauvais esprits qui fait perdre la tête à ses victimes. Rien de plus nécessaire qu’un aggiornamento pour redéfinir les canons qui guideront l’exercice  du quatrième pouvoir, dans le but de lui garantir la légitimité qui fonde sa popularité. Ce renouveau a commencé, on s’en souvient, avec la nomination à la tête du CNC d’un homme de poigne, Joseph Befe Ateba, homme de Dieu, car évêque, et homme du terrain, car journaliste de formation. La réforme atteint son point culminant avec le décret du 23 janvier 2012 sus cité comme pour dire « à vin nouveau, outres neuves ». Quelles sont les avantages de cette nouvelle outre et en quoi diffère-t-elle de l’ancienne ?

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