Reforme patrimoniale : mieux protéger les acquis de l’Etat

Autant pour le patrimoine mobilier qu’immobilier de l’Etat, le diagnostic des problèmes juridiques rendu en février 2013 à Yaoundé par les acteurs de la société civile et spécialistes des départements ministériels concernés, a décelé des insuffisances que la réforme devra prendre en compte…

Le patrimoine de l’Etat est l’ensemble des biens meubles et immeubles appartenant à l’Etat, à savoir, les immeubles publics, le mobilier de bureau des administrations, les terrains du domaine privé loués par l’Etat, les véhicules et tout le parc automobile. Selon l’étude diagnostique qui a été validée au cours d’un séminaire national au Yaoundé Hilton Hôtel, les 19 et 20 février 2013 par le ministère des domaines, du Cadastre et des affaires foncières, « la problématique générale est celle de la gestion du patrimoine de l’Etat et de ses émanations que sont les établissements et entreprises publics, les collectivités territoriales décentralisées dans le contexte de la décentralisation qui induit le transfert des compétences et des ressources ».

Gestion des forets d’Afrique centrale : Dr. Samuel Assembé Mvondo, juriste environnementaliste, chercheur au Centre International de la Recherche sur les Forêts (CIFOR).

« Les révisions en cours devraient intègrer la dimension de la tenure coutumière»

Le chercheur revient sur les recherches du CIFOR depuis sa création et, donne ses impressions sur la réforme forestière en cours au Cameroun.

Docteur, quelles sont les tâches assignées à un chercheur du Centre International de la Recherche sur les Forêts?

De par mon background académique, je suis juriste environnementaliste, donc mon rôle au CIFOR est d’analyser. Notamment, tous les aspects politiques, juridiques et un peu socio-économiques des problèmes qui se posent au niveau de la gestion des forêts ou au-delà des questions de tenure foncière et des ressources naturelles. Parmi lesquelles, les questions liées à la gestion des mines et celles de droits des populations locales et autochtones. Mais, il y aussi les questions politiques qui m’intéressent. Présentement, je m’occupe de la mise en place et de l’élaboration des politiques liées à la REDD  [Réduction des Emissions de gaz dues à la Déforestation et la Dégradation forestières ndlr], au Cameroun, en République Démocratique du Congo (RDC), en Tanzanie et au Burkina Faso.

Gestion des forets d’Afrique centrale : Etat des lieux

Le Centre International de Recherche sur les Forêts (CIFOR) a organisé les 22 et 23 mai 2013 à Yaoundé au Cameroun, une Conférence pour faire l’état des lieux de la gestion durable des forêts en Afrique Centrale. L’institution en a profité pour célébrer ses 20 ans…

Le CIFOR est une institution de recherche qui a vu le jour à la faveur de la Conférence des Nations Unies pour l’Environnement et le Développement (CNUED), organisée à Rio au Brésil en  1992. C’est au cours de cette période que l’environnement s’est retrouvé propulsé au premier rang des préoccupations internationales, donnant lieu à quatre grands accords sur les forêts que sont : la convention sur la diversité biologique, la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la déclaration de principes forestiers pour la gestion durable des ressources. Ainsi, depuis sa création en 1993, l’institution a maintenu une présence en Afrique en général et dans le bassin du Congo en particulier, à travers une étroite  collaboration avec les universités et ses partenaires dans l’ensemble de la sous-région. C’est dans cette optique d’implantation régionale que le Centre conduit une recherche collaborative pour éclairer les politiques sur tous les aspects liés aux forêts de la région. D’un autre côté, ses scientifiques ont étudié au plan régional l’importance des produits forestiers non ligneux et l’implication des communautés locales dans la gestion forestière durable. Par ailleurs, dans le cadre de la collaboration avec d’autres institutions et les Etats sur les forêts, le CIFOR a déjà eu à organiser six Journées de la forêt. Ainsi, pour marquer d’une pierre blanche  ses vingt ans d’existence, le Centre a organisé au Yaoundé Hilton Hôtel, une conférence sous le thème : « gestion durable en Afrique centrale : hier, aujourd’hui et demain ».

Dr. Chimère Diaw : « Tous les objectifs ont été atteints »

Le directeur général du Réseau Africain de Forêts modèles (RAFM) dresse un bilan de la première Conférence Africaine des Forêts Modèles tenue à Yaoundé, au Cameroun.

Qu’est-ce qu’une Forêt Modèle ?

Une Forêt Modèle, c’est à la fois un espace, une approche, un processus qui est basé sur l’idée que tous les acteurs sur un territoire se mettent ensemble et développent une vision commune du territoire et de l’avenir. Ce sont des exercices qui prennent une certaine technique, mais ce n’est pas si compliqué. Et à l’issue de cela, ils ajustent un engagement pour la durabilité et ils établissent des organes de gouvernance : un programme stratégique, un programme de travail, puis ils développent une démarche d’adhésion au Réseau Africain de Forêts modèles (RAFM). Pour résumer, une Forêt Modèle ce n’est pas seulement une forêt. C’est un espace très large où on trouve aussi bien les forêts, l’agriculture, la pêche, l’élevage, les mines, les cours d’eau, les côtes ; il ya aussi les villes, les campagnes, des hostelleries urbaines. Donc, une Forêt Modèle, c’est un territoire qui vient de l’approche éco-systémique.

RESEAU AFRICAIN DE FORETS MODELES : L’Emergence Africaine

La conservation des forêts  au centre des préoccupations  lors de la Première Conférence Africaine des Forêts Modèles (CAFM).

C’est sous le thème  « l’Afrique émergente : Gouvernance et changement, innovation et business social vert » que les représentants des gouvernements du Cameroun, la République Centrafricaine, la République du Congo, la République Démocratique du Congo et du Rwanda, les représentants de l’Organisation Internationale de la Francophonie, du Réseau International des Forêts Modèles, du Réseau Ibéro-américain de Forêts Modèles, du Réseau Africain des Forêts Modèles  (RAFM); les partenaires ainsi que les organisations de la société civile et les leaders d’opinion du monde entier se sont réunis à Yaoundé à l’effet de débattre de la problématique de l’émergence africaine.

Cette rencontre a inclus des conférences magistrales, des ateliers et des espaces d’échanges interactifs, des motions-débats, des tables à café et une exposition. Des stands présentaient le travail du bois, avec des techniques modernes, soit faisait connaitre les structures des différents pays présents au Cameroun. Carine Azégué du Camerounais présentait MAYA-GIC : « C’est un GIC camerounais créé en 2010 qui fait dans le domaine de la biodiversité. Il mène des activités dans la conservation des forêts, et sensibilise particulièrement la jeunesse à se tourner vers la production rurale ».

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