AFFAIRE FRANCK BIYA : Quelle place pour le droit ?

Franck Emmanuel Biya, Président du Conseil d’Administration de la société AFRIONE et par ailleurs  fils ainé du Président de la République Camerounais, est indexé depuis le 12 novembre 2012  par le groupe « Alliance pour la Défense du Bien Public », comme l’auteur d’une spéculation illicite sur les titres de dette de l’Etat à hauteur de près de 80 milliards de FCFA. A l’analyse des faits, le droit a-t-il été respecté ?

Dans son numéro 506  en date du 12 décembre 2012, l’hebdomadaire l’Œil du Sahel s’est fait l’écho d’une lettre de l’ « Alliance pour la Défense du Bien Public », qui serait un collectif d’ONG. Selon le journal, le fils du chef de l’Etat aurait, en complicité avec les directeurs généraux de la Cameroon télécommunications (CAMTEL) et de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), encaissé sur la base d’une spéculation frauduleuse opérée sur les titres du trésor, près de 100 milliards de francs Cfa.

Les faits

En 2005, l’Etat camerounais et la Cameroon Telecomunications (CAMTEL) sous la direction générale de Monsieur David Nkoto Emane sont débiteurs et créanciers réciproques. L’Etat se retrouve débiteur de la CAMTEL à hauteur de 80,7milliards de FCFA suite à une compensation de dettes réciproques. Pour payer cette dette, l’Etat emploie deux moyens. Il paye cash à la CAMTEL près de 24 milliards d’une part et d’autre part, il titrise 56, 7 milliards. Titriser une dette, c’est la transformer  en titres. Un titre, c’est un document papier ou dématérialisé et circulant en écriture comptable, qui constate un droit ; il peut par exemple s’agir soit d’une action [titre qui constate la part qu’une personne possède dans le capital d’une société], d’une obligation [titre qui constate la dette d’une société ou d’une personne morale publique envers une personne] ou d’un bon du trésor [ titre de créance émise par l’Etat]. Dans l’espèce, les titres sont des Obligations du Trésor à coupons Zéro (OTZ), il s’agit de titre de dette émis par l’Etat et dont les intérêts ne sont versés qu’à l’échéance ou terme convenu.                                                                        Avec cette titrisation, la dette de 56,7 milliards se transforme en 56 700 titres OTZ d’une valeur de 1million de FCFA chacun.

Entre septembre 2005 et août 2006,  la CAMTEL  vend 21 300 de ces OTZ et donne en gage les 35 400 restants pour un emprunt. Ce gage appelé également nantissement est  divisé entre deux institutions financières,  comme suit 1000 titres pour la Commercial Bank of Cameroon (CBC) et 34400 titres pour la Société Financière Africaine (SFA) qui est une filiale de la CBC.

En août 2006, la CAMTEL rembourse avant le délai fixé, ses dettes contractées  auprès de la CBC et la SFA. Ses titres lui sont donc remis. Parmi ces titres remis, CAMTEL en cède 9400 à AFRIONE dont le PCA est M. Franck Emmanuel Biya. Ces 9400 titres OTZ ont une valeur de 9,4 milliards. Mais, la CAMTEL les cède à 3,5 milliards.

En fait, ce sont les mêmes titres que l’Etat doit à la CAMTEL que la CAMTEL a vendu AFRIONE. Donc cette dernière est créancière de l’Etat sur ces titres. AFRIONE doit donc réclamer sa dette de 9,5 milliards à l’Etat dont l’ordonnateur est le Ministère des Finances et le payeur est la Caisse Autonome d’Amortissement  (CAA),  avec pour Directeur général à l’époque M. Evou Mekou. Cette dette de  9,5 milliards qui allait, si elle atteignait son terme 2014, se muer en 12,2 milliards avec les intérêts de 3%.

La dette n’atteint pas son terme, car AFRIONE demande le paiement anticipé en octobre 2006. Et parce que le terme n’est pas atteint, AFRIONE renonce aux intérêts et consent une décote ou réduction de 30% du prix d’un titre, c'est-à-dire, le titre ne vaut plus 1 million mais 700. 000 FCFA. La société de M. Franck Biya encaisse 6,5 milliards de FCFA.

L’« Alliance pour la Défense du Bien Public », convoque l’argument selon lequel, ayant investi 3,5 milliards, AFRIONE a revendu les titres à 6,5 milliards et a donc gagné 3 milliards de F.CFA. Mais pour être répréhensible, la spéculation (qui est le fait de profiter d’un marché pour gagner de l’argent à court terme en assumant les risques y afférents) doit être illicite.

Y a-t-il eu illicéité au regard des faits ?

Le droit :

Sur les OTZ : Au sens du  décret94/611/PM du 30 décembre 1994 modifié par le décret n° 2004/1930/ PM du 29 octobre 2004  portant réglementation de l'Emission et de la Gestion des Effets Publics Négociables, les dettes de l’Etat à l’égard de ses créanciers autres que les établissements de crédit et entreprises d’assurance peuvent donner lieu à l’émission des OTZ dont la maturité est située entre 2 et 12 ans. Dans l’espèce la maturité des OTZ était de 10 ans, il n’y a pas d’illicéité à constater sur ce point. Sur le point de la négociation de gré à gré des OTZ, il faut souligner que le décret sus évoqué pose à l’article 2 que l’effet public négociable peut être librement négocié sur un marché monétaire ou financier. Il apparaît opportun d’y voir non pas une obligation  de négocier les titres publics sur le marché boursier mais plutôt une faculté laissée aux parties.

Sur le délit d’initié : l’article 36.de la loi n° 99/015 du 22 décembre  1999 portant création et organisation du marché financier camerounais stipule que « constitue un délit d’initié et puni d’un emprisonnement de six (6) mois à deux ans et d’une amende d’un (1) à dix millions (10.000.000) de francs CFA le fait :

•  Pour des dirigeants d’une société commerciale ou industrielle et pour les personnes disposant, à l’occasion de l’exercice de leur profession ou de leurs fonctions, d’informations privilégiées sur la situation ou les perspectives d’un émetteur dont les valeurs mobilières sont négociées sur le marché , de réaliser ou de permettre sciemment de réaliser, directement ou par personne interposée, une ou plusieurs opérations avant que le public ait connaissance de ces informations et avec pour but de réaliser un profit indu ;

• Pour toute personne disposant à l’occasion de l’exercice de sa profession ou de ses fonctions, d'informations privilégiées sur la situation ou les perspectives d’un émetteur dont les valeurs mobilières sont négociées sur un marché, de les communiquer à un tiers en dehors du  cadre normal de sa profession ou de ses fonctions et avec pour but de réaliser un profit indu. »

Il est fait le reproche à la société AFRIONE d’avoir su avant tout le monde et d’avoir obtenu les titres CAMTEL avant et sans que le public n’en soit informé par les voies adéquates. Face au vide juridique existant sur la question, il est difficile de déterminer les moyens d’information du public. Les éléments matériels et psychologiques du délit d’initié ne semblent  pas réunis dans l’espèce. Le PCA d’AFRIONE, a certes agi dans le cadre de sa fonction, cela  peut être avant que le public ait connaissance des informations, et dans le but de réaliser un profit. Mais ce profit est-il indu ? On peut en douter. Les OTZ  n’étaient pas réalisés spécifiquement  sur le marché de la Douala Stock Exchange, l’applicabilité de l’article 36 précité reste donc difficile.

Sur la spéculation : la spéculation qui est le fait de prendre des risques sur un marché donné afin de gagner de l’argent à très court terme, n’est pas règlementée au Cameroun. Cependant, de manière générale, la spéculation n’est pas répréhensible en soi, sauf  lorsqu’elle est accompagnée d’illicéité, tel que des subornations, des faux et usage de faux. Par conséquent, si dans l’espèce des faits illicites ont entouré les négociations de quelque manière qu’il soit, alors il peut y avoir matière à répression.

Sur le trafic d’influence : il est fait le reproche au PCA AFRIONE d’avoir usé de son statut familial et de sa proximité avec le DG de la CAMTEL et du ministre des Finances pour évincer la SFA dans l’acquisition des titres CAMTEL. Le décret de 1994 sus évoqué, ne précise pas les conditions de diffusion dans le public des titres publics. Il appartient donc à une juridiction, sur la base d’éléments concrets, d’examiner cet aspect de la question.

En fait, c’est le décret n° 2007/0457/PM du 4 avril 2007 modifiant et complétant certaines dispositions du décret n°94/611/pm du 30 décembre 1994 portant réglementation de l’émission et de la gestion des Effets Publics Négociables qui pose dans son article 3 que :  « le  placement  des  obligations  du  trésor  à  coupon  zéro,  à  l’exception  des  titres  matérialisés relatifs à la dette salariale de l’Etat est effectué sur un compartiment spécifique de l’Entreprise de Marché ». Or, les faits qui datent de 2005, ne peuvent pas se voir appliquer ce décret de 2007.

Par conséquent même si, un besoin d’éclaircissement se fait ressentir dans la structuration du droit des marchés financiers, dans l’espèce, le droit n’aurait pas, à priori et au vu de cette analyse, été foulé aux pieds !

Willy Zogo

AUDIENCE SOLENNELLE D’INSTALLATION DES NOUVEAUX PATRONS DU TRIBUNAL DE PREMIERE INSTANCE CENTRE ADMINISTRATIF DE YAOUNDE

Ce vendredi 30 novembre était un jour inhabituel et particulier au Tribunal de Première instance centre administratif au vue du déroulement de la cérémonie d’installation du nouveau Président de cette juridiction, Madame Rebecca Grâce Sosso Epse Bongueno, et du nouveau Procureur de la république près du même tribunal, M. Jean Pierre Bifouna Ndongo.

Les nouveaux chefs du tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé centre administratif sont désormais connus et installés dans leurs fonctions à l’occasion de l’audience solennelle d’installation organisée le vendredi 30 novembre au siège de cette juridiction, plus précisément dans la grande salle. Selon le décret No 2012/196 du 15 avril 2012 portant nomination des magistrats de siège,  il s’agit, comme président du TPI de Yaoundé centre administratif, de Madame Rebecca Grâce Sosso Epse Bongueno, magistrat de 4ème grade, précédemment vice président de la cour d’appel du centre en remplacement de M. Fidèle Mandeng. Le décret No 2012/199 portant nomination des magistrats du parquet nomme comme procureur de la république près du TPI de la même juridiction, M. Jean Pierre Bifouna Ndongo, magistrat de 4ème grade, précédemment procureur près du Tribunal de grande instance et TPI du Moungo, en remplacement de M. Camille Gervais Belinga, muté.

L’ambiance au tribunal était assez inhabituelle. Les juges avaient cessé leurs différentes audiences suffisamment tôt afin de se préparer pour cette audience spéciale. La grande salle était en pleine préparation, le tapis rouge avait été déroulé, les différentes personnalités et invités commençaient déjà à arriver. C’est à 15h15 que la cérémonie, initialement prévue pour débuter plus tôt a enfin commencé. C’était d’abord aux policiers présents pour la cérémonie de présenter leurs armes, de façon traditionnelle. Ensuite nous avons assisté à la procession des magistrats au moment de leur entrée dans la salle de cérémonie. Cette phase passée, le président de la Cour d’appel du centre, qui présidait la cérémonie, a pris la parole pour inviter deux magistrats à faire entrer les futurs nouveaux chefs du TPI de Yaoundé Centre administratif. Une fois entrés et après le salut traditionnel propre aux magistrats, parole a été donnée au procureur général près la cour d’appel du centre.

Ce dernier a au préalable présenté ses excuses pour le retard de la cérémonie. Ensuite, il a relevé que « la présente cérémonie est la dernière d’une longue suite débutée le 03 août à Mfou ». Il a aussi fait état de l’importance de la solennité de la cérémonie tel que prescrit par l’article 25 du décret No 95/048 du 08 mars 1995 fixant statut du Conseil supérieur de la magistrature, car en effet, « il s’agit d’une cérémonie solennelle dont la non réalisation entraine la nullité de procès verbal de cette installation ». Après avoir noté la présence massive des populations et des personnalités de Yaoundé, il a tenu un discours à l’endroit des magistrats pour lesquels la cérémonie est organisée en ces termes : « Vous voici donc à Yaoundé, pour paraphraser un éminent homme politique, siège des institutions politiques, ville cosmopolite (…) La gestion de vos postes de responsabilité est délicate et si elle est positive, vous permettra de vous hisser aux hautes cimes de la magistrature ». Profitant de cette circonstance, le procureur général près la cour d’appel du centre a tenu à insister sur la notion de garde à vue. Les raisons de l’insistance sur cette notion sont multiples : « D’’abord, la prise de conscience de plus en plus accrue par la nécessité pour les citoyens du respect de leurs droits. Ensuite, la promulgation de la loi de 2005 portant Code de procédure pénale. Puis, la multitude d’officiers de police judiciaire (OPJ) dans le centre administratif. Enfin, l’inondation de la cour d’appel du centre par des demandes liées à la violation des droits dans cette phase de l’enquête préliminaire ». De son discours, nous pouvons relever que « Le procureur de la république est le patron de toutes les enquêtes. Il doit être informé de toutes les gardes à vue ordonnées par les OPJ. Or dans la pratique, les OPJ semblent ne pas mettre directement leur chef hiérarchique des différentes gardes à vue. Ils s’érigent en de véritables patrons de cette procédure. [Le souhait est de voir] le procureur de procéder à des visites systématiques dans les différents postes de police afin de libérer automatiquement toutes les gardes à vue illicites… ». Au terme de son discours, le procureur général près la cour d’appel du centre a demandé la lecture des textes nommant les magistrats à installer.

Lecture des textes suscités a été faite par le greffier en chef du TPI de Yaoundé centre administratif. C’était l’occasion de rappeler que ces textes ont été adoptés à l’issue d’une session du Conseil supérieur de la magistrature et de la réunion annuelle des chefs des cours d’appel. Il a ainsi énuméré comme textes le décret No 2012/187 portant promotion des magistrats, et les décrets No 2012/196 et 2012/199 cités plus haut. Ces deux derniers textes qui portent nomination des magistrats de siège et de parquet fixent également les avantages qui leur sont alloués et les modalités de publication desdits décrets.

La lecture des textes effectuée, le président de la cour d’appel a repris la parole pour inviter les deux magistrats à prendre place à leurs sièges respectifs, puis il les a déclaré installés, les  renvoyé à l’exercice de leurs fonctions et a indiqué qu’ « il sera dressé le procès verbal qui sera classé aux minutes greffe du tribunal de céans ».

Au terme de l’installation, le président de la cour d’appel a prononcé un discours dans lequel il a donné la base juridique de la cérémonie, notamment l’article 25 cité plus haut. Il a aussi noté que la présente « cérémonie permet de prodiguer des conseils et recommandations utiles en rapports avec les nouvelles charges dont ces personnes se trouvent investis, et de donner toute l’onction nécessaire aux nouveaux magistrats nommés pour un exercice harmonieux de leurs fonctions ». Il a également souligné le caractère particulier de la cérémonie du jour au regard du lieu de déroulement qu’est Yaoundé, au TPI centre administratif ; de la double installation des deux chefs de la juridiction et du fait que cette installation est la dernière d’un cycle qui a débuté le 03 août 2012. Dans son propos de circonstance, le président de la cour d’appel s’est appesanti sur la notion de vérité judiciaire. Il est partis du principe que la justice est fille de la vérité et la vérité est fille du temps. Montrant que la justice n’est pas toujours synonyme de vérité, il note tout de même qu’il s’agit pour le juge de « rechercher la vérité pour dire le droit avant de dire le droit pour affirmer la vérité ». Parlant de la vérité judiciaire, le président de la cour d’appel ajoute qu’il ne s’agit pas d’une simple confession de foi. Il s’agit d’une démonstration à laquelle doit procéder le juge sous forme de syllogisme, la règle de droit étant la majeure, la constatation des faits, la mineure et la décision de justice, la conclusion. « La vérité judiciaire ne saurait résulter d’un constat simple et passif des faits ayant conduit à la saisine du juge, mais une construction pertinente (…) la vérité doit résulter de l’imbrication harmonieuse du facto et du jus ». Il a à la suite de son analyse, déploré le fait que la vérité judiciaire a cessé d’être l’apanage du juge, mais est devenu un domaine où tout le monde se proclame expert alors qu’ils n’en ont pas reçu formation.

Au terme de son discours, des consignes pour l’organisation ont été données avant que la séance ne soit levée et que la photo de famille ne soit prise.

Ranèce Jovial Ndjeudja P.

Conférence débat organise par AFEC

Thème : Quelle agriculture pour un Cameroun émergent ?

Le 20 Novembre 2012 s’est tenue à l’hôtel Hilton de Yaoundé, une conférence débat organisée par l’Association Afrique/France) (AFEC) sur le thème : Quelle agriculture pour un Cameroun émergent ? Ce thème a été sous-tendu par un ensemble de sous thèmes, quatre au total, et ponctué par des échanges entre les exposants et les participants.

La conférence-débat organisée par l’AFEC a débuté par le mot de bienvenue de la présidente de cette association, Mme Nicole Chaaban-Dupuch, qui a profité pour donner l’objectif de cette réunion : susciter le débat autour de la question de l’agriculture, afin de promouvoir son développement et son expansion au Cameroun. C’est dans ce cadre que les quatre sous thèmes inscrits à l’ordre du jour, se rapportaient à l’état des lieux de l’agriculture camerounaise ces cinquante dernières années, l’offre en formations agricoles, la recherche agricole et les  semences améliorées, et les grands axes de la production, de la transformation et de la commercialisation.

Agriculture : état des lieux

Le premier intervenant était le Président de l’Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs (ACDIC), M. Bernard Njonga, sur le thème, « Etat de l’agriculture au Cameroun en 2012 ». Etayant son propos par des chiffres, l’ingénieur agronome, dénonce la pratique agricole actuelle du Cameroun. Avec un potentiel de  475.000 km2 de superficie, soit 15% de terres arables,  29% seulement de terres est mis en exploitation et 5.700.000 hectares restent encore inexploités. L’on dénombre 31% de pâturages ; 45% de forêts et savanes arbustives ; 9% de réserves forestières et parcs nationaux. Le Cameroun est un pays avec des terres variées avec cinq zones agro écologiques et une diversité d’écosystèmes qui offrent de larges possibilités de diversification de cultures. La population agricole est majoritaire et il y a une dominance des exploitations familiales caractérisées entre autres par  la faible productivité, de petites superficies, la perte post-récolte élevée (30-40%), les techniques culturales traditionnelles, la polyculture à outrance.

Les producteurs et les ministères impliqués:

L’exposant relève certaines  faiblesses structurelles et organisationnelles qui caractérisent l’univers des producteurs (pas de coopératives, d’association, ou de syndicats)  et l’infiltration de la corruption, toutes choses qui empêchent la revendication de leurs droits et le développement du secteur. Dans le chapelet des récriminations, la politique d’accompagnement du monde agricole menée par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MINADER).Notamment le faible budget alloué  au développement du monde rural ;il reconnait aussi que la proportion du Budget de ce département ministériel, par rapport au budget général est de 4,5% dans le budget de 2012 par exemple, ce qui est problématique pour un pays qui compte sur l’agriculture pour se développer.

Les bonnes  pratiques agricoles

Les conséquences des politiques menées jusqu’ici sont patentes : une agriculture participant peu à la croissance économique, l’insécurité alimentaire et la perte de la souveraineté alimentaire avec des importations massives des denrées alimentaires. Il dénonce les solutions prévues dans le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), notamment la promotion de la l’agriculture semi intensive et industrielle.

Les solutions sont entres autres : «  Investir sur l’amélioration de la productivité, production et durabilité des exploitations familiales (intrants, formation, formalisation) ; définir une politique de sécurité alimentaire assortie des objectifs de réalisation ; organiser des espaces agricoles en bassin de production (Zones de production spécialisées) ; aménagement du territoire ; instaurer un système de subventionnement sous forme de prime à la production ».

 

Les partenaires accompagnent la formation

Le deuxième exposé de la Conférence était celui du représentant de l’Agence Française de développement (AFD) au Cameroun, M. Mathieu Legrix, sur le sous-thème : « Formations Agricoles ».

Globalement, il a relevé que l’AFD intervient dans le domaine agricole particulièrement au niveau de la  formation, notamment à travers la 2ème phase du programme de rénovation et de développement de la formation professionnelle dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (AFOP 2).Ce programme consiste en la refonte du dispositif national de formation agricole et rurale. La finalité du programme est l’amélioration des performances économiques de l’agriculture camerounaise, à travers l’amélioration de la qualification professionnelle des acteurs de développement agricole et rurale. Suite à une signature de convention avec le gouvernement camerounais, un financement de 23 milliards de F.CFA sera alloué au programme.

Ledit programme est placé sous la maîtrise d’ouvrage conjointe du ministère de l’Agriculture et du Développement Rural et du ministère en charge des pêches et des industries animales. Cinq composantes en font le contenu : le développement de la formation des exploitants agropastoraux et des pêcheurs ; le développement de la formation aux métiers agropastoraux, halieutiques, para vétérinaires et agroalimentaire ; l’accompagnement à l’insertion et à l’installation professionnelle des jeunes et adultes formés ; l’ingénierie; et l’appui au développement du dispositif de formation.

Création, mission et domaines de recherche de l’IRAD

La présentation du Dr. Anselme KAMENI de l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) sur  « Recherche agricole et semences améliorées » avait trait au rôle joué par cet organisme dans le développement agricole.

De façon ramassée, l’on note que l’institution a été créée par décret présidentiel 96/050 du 12 mars 1996, réorganisé par le décret 2002/230 du 06 septembre 2002. Les missions sont entre autres de répondre aux attentes en semences des acteurs agricoles sur tout le territoire national ; de soutenir l’agriculture par la mise à disposition des semences améliorées…

A ce titre, les domaines de la recherche, cinq au total, sont les cultures annuelles, les cultures pérennes, les productions animales et halieutiques, les forêts, sols et environnement, les systèmes de production, économie et sociologie rurales. En termes de stratégie d’accompagnement des acteurs du secteur semencier, l’IRAD contribue à l’amélioration des rendements des spéculations d’intérêt par la création des variétés précoces, à haut rendement et résistantes aux bio agresseurs.

Domaine des cultures pérennes : cas du cacao

Le Dr Kameni a ensuite présenté les acquis de la recherche dans la production semencière dans la culture du Cacao. A ce niveau, la phase 1 correspond à la sélection des géniteurs (clones) pour la production des hybrides de première génération. La phase 2 renvoie à la mise en place des champs semenciers bi-clonaux (1 parent + 1 parent femelle). La troisième phase a trait à la distribution des semences aux producteurs et la quatrième, à la formation des multiplicateurs de semences. A travers ses recherches donc, l’IRAD a pu créé 07 nouveaux hybrides. Ce travail relevé dans le domaine des cultures pérennes est aussi abattu dans le domaine des productions animales et halieutiques.

Valorisation de la recherche et perspectives

Au-delà de ce travail technique, l’exposant a montré que les résultats et produits de la recherche sont valorisés à travers entre autres l’organisation des journées portes ouvertes, la collaboration des organismes de développement, l’appui-conseil aux acteurs de développement, la formation des techniciens, animateurs, vulgarisateurs, producteurs…

Enfin, parlant des perspectives, le Dr Kameni  a affirmé qu’actuellement, l’IRAD est en collaboration avec le MINADER pour la mise à la disposition des semences hybrides de maïs en 2013/2014, et avec le MINEPIA pour la mise à la disposition des alevins en 2013. De même, l’institution reçoit un appui de la Banque Africaine de Développement (BAD) pour la mise à disposition des semences de base.

Accompagnement institutionnel

M. Patrick Mvondo du ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER), a présenté les politiques gouvernementales qui orientent le secteur de l’agriculture au travers du sous-thème : « Grands axes de la Production, de la transformation et de la commercialisation ».

Il a notamment dévoilé les grands axes de production, de transformation et de commercialisation. De son exposé, l’on peut retenir que l’objectif stratégique du volet agriculture et développement rural est  « de renforcer le Cameroun dans son rôle de puissance agricole, où le secteur rural est un moteur de l’économie nationale, assurant la sécurité alimentaire des populations dans un souci de développement durable, respectueux de l’environnement ».

Les atouts du Cameroun en matière agricole

Il a alors valorisé les atouts et potentialités du secteur agriculture et développement rural, tout en déclinant  entre autres, une grande disponibilité des terres agricoles, une grande diversité agro écologique, et un grand potentiel en terres irrigables, une population dynamique, et enfin, un système national de recherche agricole dynamique…

Les axes de production

Après les atouts du Cameroun, M. Mvondo s’est attelé à présenter les orientations des actions de production. Au nombre desquelles, la poursuite de la mise en œuvre des projets et programmes de développement des filières ; la réhabilitation des fermes semencières en vue de l’intensification de la production des semences de qualité ; la poursuite des actions de promotion du café arabica et robusta de niche, avec la finalisation de la mise en œuvre de la phase pilote et la formulation de la phase d’extension de ces actions sur l’ensemble des bassins de production du café ; l’appui à l’acquisition des engrais et des produits phytosanitaires ; l’aménagement des infrastructures de production agricole ; l’établissement et l’application des normes et label ; le renforcement des capacités de la profession agricole ; la promotion de la culture de certaines espèces forestières non ligneuses domestiquées ; l’encouragement à travers des appuis multiformes, de la création des plantations villageoises de palmier à huile autour des agro-industries (CDC, PAMOL, SOCAPALM…)

Les axes de transformation et de commercialisation

Reconnaissant l’existence des problèmes de commercialisation, l’exposant a relevé qu’un accent est mis sur les questions de réglementation, des normes techniques et de la qualité. Les moyens utilisés à cette fin sont notamment, la mise en place des petites unités de transformation du manioc, du maïs, de la banane plantain ; la relance du mouvement coopératif national ; l’appui à l’acquisition des unités de décorticage du riz, d’extraction d’huile de palme ; la promotion de la transformation artisanale du cacao à travers le renforcement des capacités des acteurs…

Il a enfin affirmé qu’ « il s’agit pour le MINADER de mettre en place à travers ces différentes orientations, l’agriculture de deuxième génération essentiellement tourné vers le marché, plus agressive et qui devrait, non seulement faire valoir sa fonction de production des matières premières, mais aussi valoriser et promouvoir les opérations post-récoltes pour mettre sur le marché des produits alimentaires de qualité qui répondent aux standards internationaux ».

Les échanges

La phase des échanges a été marquée par diverses interventions, témoignages et questions aux participants qui se sont empressés d’apporter des réponses. Toutefois, une remarque aura marqué les esprits, celle d’un participant qui a  déploré qu’il n’ait pas été fait mention de la question des routes dans les divers exposés, car comment faire valoir sa production s’il n ya pas de voies devant permettre leur écoulement ou commercialisation. Il a ainsi relevé que la question de la construction des routes est un problème lancinant.

Au terme de cette phase, le représentant du ministre de l’Agriculture, en la personne du  Secrétaire général dudit ministère, qui présidait la conférence, a pris la parole pour remercier la présidente de l’AFEC d’avoir organisé cette conférence et a émis le souhait d’un renouvellement de l’expérience au regard de l’intérêt que suscite la question agricole. Ce fut enfin le temps pour Mme Nicole Chaaban-Dupuch de remercier les exposants et participants avant de mettre un terme à la conférence.

Notons tout de même que l’AFEC, Association Afrique France a été créée en 2006 en vue du renforcement des liens économiques et culturels entre les deux entités. Les membres de cette association sont d’origine diverse et l’association œuvre dans divers domaines parmi lesquels, le domaine social, économique, culturel, santé.

Reste plus qu’à encourager et à espérer la multiplication de telles initiatives.

Ranèce Jovial NDJEUDJA P.

Brigade de recherche LAC Yaoundé : enquête suspectée !

Le jeudi 09 novembre 2012, la jeune Flore Medje suspectée de détournement d’un téléphone portable appartenant à un client de la société de prestation « Cyberlink », a fait l’objet d’une arrestation contestée, avant d’être gardée à vue dans les cellules de la brigade de recherche de la Gendarmerie Nationale de Yaoundé.

Le Cyber café appartenant à la société « CL» sis à l’avenue Kennedy a vu l’une de ses employées, Mlle Flore Medje, se faire appréhender, le 09 novembre 2012, par les éléments de la Brigade de Recherche du Lac de Yaoundé. Motif : elle est accusée par un de ses clients  du Cyber café d’avoir détourné un téléphone de marque «I phone 4G déposé sur le lieu de service de la jeune fille contre son gré. « Ce monsieur m’a demandé s’il pouvait laisser son téléphone en recharge pendant qu’il allait faire un tour avec son copain, j’ai refusé. Il l’a tout de même laissé. ». Une heure et demie après, M. N, revenu au cyber pour chercher son téléphone, apprend par la jeune gérante que son portable a été récupéré par le copain qui l’avait accompagné une heure auparavant. C’est sur ces entrefaites que, à la suite d’une plainte verbale déposée par le sieur N., deux sous-officiers de gendarmerie de la brigade de recherche du lac sont descendus sur le lieu de travail de la jeune fille pour l’arrêter et la garder à vue, pendant 48 h.

Les incohérences sur le retrait de la plainte.

A la suite d’une analyse de l’accusation de détournement de téléphone qui a conduite la gérante sous les verrous, quelques points d’ombre persistent et suscitent des interrogations. Notamment sur le degré de perspicacité des enquêteurs chargés de l’affaire.

Sur un point, il appert que le téléphone de marque I PHONE s’est révélé ne pas appartenir au sieur N. Le véritable propriétaire a été présenté comme étant M. Eric A. dans la mesure où c’est son nom qui figure sur la facture de la boutique « Eric Télécom » située au carrefour Nsam. Cependant, en effectuant une descente sur les lieux de ce magasin, nous avons pu constater que la souche de la facture correspondait, toutefois, M. Eric Ottou Atangana en plus d’être le propriétaire du téléphone était également le propriétaire de la boutique qui a vendu l’appareil. En fait, la question est : Comment se fait-il que, n’ayant pas été à l’origine de la plainte, ce soit ce sieur Eric qui en vienne à « retirer ladite plainte » selon ses propres affirmations ? Même si le M. Eric A. est le titulaire véritable du téléphone, il aurait juste pu intervenir comme témoin pour certifier qu’il avait effectivement remis son téléphone au sieur N. et laisser à ce dernier le soin de porter plainte ou de se rétracter. En tout état de cause, les trois éléments de la gendarmerie chargés de l’enquête n’ont pas senti l’incohérence.

La fin de l’enquête : les négligences et les leçons

Après une nuit de garde à vue à la brigade de recherche du Lac, la jeune Medje est libérée, le 10 novembre aux encablures de 16h, sans explications de la part des OPJ. Que s’est-il passé ? Rendus sur place et nous faisant passer pour les conseils de la suspecte, nous avons pu apprendre de l’aveu du sous-officier de gendarmerie en charge l’enquête, qu’il y avait eu intervention. « Vous vous prenez pour qui ? Vous me faites appeler par le commandant de brigade d’Edéa, comme si c’était nécessaire. Figurez- vous qu’une personne peut y rester », fulmine le sous-officier en question à l’endroit de Mlle Medje.  « C’est ma tante qui a passé le coup de fil à mon insu » s’excuse t-elle, effarouchée. Quatre heures de temps plus tard, elle sera libérée.

 

Les causes avancées : le propriétaire vendeur du téléphone de 230000 FCFA, Eric A, de passage à la brigade de recherche du Lac a affirmé à la suspecte avoir retiré sa plainte orale de détournement et abus de confiance contre elle. « Je n’ai pas su qu’on avait déposé une plainte contre toi, je ne l’aurai jamais admis », confesse le propriétaire de la boutique Eric Télécom de Nsam. Quant au sous-officier de gendarmerie suscité, il avance avoir été chez le procureur de la République auprès du Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre Administratif, pour obtenir l’abandon des poursuites.

Des interrogations

Comment une enquête non encore enregistrée de l’aveu des enquêteurs gendarmes aurait-elle été abandonnée par un procureur qui n’en avait pas eu vent auparavant ? Quels ont été les véritables mobiles du désistement des plaignants ? La clémence en est-elle l’unique fondement ? Tout compte fait, quelques constats méritent d’être relevés.

L’incurie des OPJ

Pourquoi, après s’être aperçus de l’intention du propriétaire et du possesseur du téléphone portable de nuire à la jeune Medje, les OPJ n’ont pas daigné demander des comptes à ceux-ci ?

Une leçon à tirer

Les OPJ doivent respecter la procédure de l’enquête préliminaire et de la garde à vue (art. 116 à 125) du Code de procédure pénale, autant qu’ils exercent dans un Etat de droit. C’est un fait ordinaire, nous dira –t-on, mais il ne faudrait pas négliger sa dénonciation.

Willy Zogo.

CEEAC : l’intégration et le développement par la Culture.

Les partenaires de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) se sont réunis au Yaoundé Hilton Hôtel le 21 novembre 2012, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du forum pour la valorisation de la culture au service de l’intégration et développement.

La ministre camerounaise des Arts et la Culture, Mme Ama Tutu Muna, a procédé, le 21 novembre 2012, au lancement du forum pour la valorisation de la culture comme instrument du développement économique et de l’intégration des Etats membre de la CEEAC. La cérémonie s’est tenue à l’hôtel Hilton de Yaoundé en présence du secrétaire général adjoint (SGA) de la CEEAC, M. Sangale Rondo, des représentants des ministres en charge de la Culture des Etats membres. Les principaux partenaires, conviés aux assises qui ont duré trois jours, étaient l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), et l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO). Les travaux de réflexion des experts devant porter sur la dimension économique de la culture, l’établissement d’un état des lieux des politiques et industries culturelles, l’élaboration d’une stratégie culturelle et un examen du financement du secteur culturel en Afrique Centrale, comme l’ a annoncé la ministre des Arts et de la Culture lors de son discours d’ouverture.

Les partenaires de la CEEAC, conviés aux travaux se sont proposés d’apporter toute leur contribution au bon déroulement du forum. « L’appui de la Francophonie consiste en la mise à disposition des experts, d’un soutien financier, des actions de renforcements des acteurs publics et privés, et en l’organisation de concertations avec d’autres partenaires techniques et financiers de la coopération internationale », a confié le directeur du Bureau Régional de la Francophonie pour l’Afrique Centrale et l’Océan indien (BRAC), M. Eric Poppe.

« La culture est devenue cet instrument qui lutte contre la pauvreté et aide véritablement à la cohésion sociale », a renchéri Mme Ama Tutu. Pour exemple, elle a cité le cas des musées ghanéens qui renflouent considérablement les caisses de leur Etat. Pour le Cameroun, les efforts sont perceptibles à travers la loi N°2003/013 du 22 décembre 2003 relative au mécénat et au parrainage et la mise sur pied de la « Heritage And Arts Foundation (HARTS Foundation) », qui a pour but d’encourager et d’accompagner les personnes physiques et morales impliquées dans l’industrie culturelle.

WillyZogo

Marches publics

Le nouveau directeur général de l’Agence de régulation des marchés publics du Cameroun (ARMP), Monsieur Joseph Ngo’o a été officiellement installé à son poste le 15 novembre 2012, au Yaoundé Hilton Hôtel.

« Monsieur Joseph Ngo’o, je vous déclare officiellement installé à votre nouveau poste de directeur général de l’ARMP ». C’est par cette déclaration que le Secrétaire général adjoint (SGA) de la Présidence de la République, M. Agbor Tabi Peter, a achevé le discours qu’il a tenu à l’Hôtel Hilton de Yaoundé, le 15 novembre 2012, à la faveur de la cérémonie d’installation du nouveau directeur de l’ARMP. L’évènement a drainé un nombre considérable de hautes personnalités ; ainsi, Le PCA de l’ARMP, M. Hamadjoda Hadjoudi, le délégué du Gouvernement, M. Gilbert Tsimi Evouna, le gouverneur de la région du Centre, M. Roger Moise Eyene Nlom et le ministre des Marchés Publics, M. Abba Sadou, ont assisté à la passation de service effectuée par le directeur sortant, Jean-Jacques Ndoudoumou. Ce dernier a notamment été remercié « pour l’œuvre accomplie à l’accompagnement de la bonne marche de l’exécution des marchés publics », comme l’a déclaré le SGA de la part de l’Etat, tout en le conviant à rester au service des marchés publics. M. Agbor Tabi Peter a par la suite, exhorté le directeur entrant « à mettre tout son savoir faire au service de sa mission, afin de mériter la très haute confiance placée en lui par le chef de l’Etat ».

Nommé par le décret présidentiel n° 2012/ 493 du 31 octobre 2012, le nouveau directeur général, Joseph Ngo’o n’est pas à l’essai en ce qui concerne les marchés publics. En fait, il a été tour à tour chef de subdivision des domaines, chargé de mission au cabinet du Premier ministre, et juste avant sa nomination, il a occupé le poste de chef de la division des marchés publics au Premier ministère. Son ascension s’est appuyée sur une formation d’administrateur civil principal à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM), institution où le nouveau DG a fait son entrée et sa sortie en tant que major de la promotion 1990.

M. Joseph Ngo’o arrive à la tête de l’instance de régulation au moment où l’Etat entend renforcer les missions de ladite instance. Ce renforcement de missions de suivi, de régulation et d’évaluation qui s’illustre notamment par la création récente d’un ministère en charge des marchés publics, participe d’une volonté de faire de la  bonne marche de ce domaine, « un maillon incontournable de développement »,  a souligné le Secrétaire général adjoint de la présidence de la République. Par ailleurs, le respect du code des marchés publics conçu depuis le décret n°2004/275 du 24 septembre 2004 a été prescrit au dirigeant entrant sous une salve d’applaudissements et hourras.

Les membres de la famille, notamment la femme du promu, suivis par les collègues de travail venus nombreux, ont procédé à la remise des bouquets fleuris comme pour clore la cérémonie riche en couleur.

WillyZogo.

Economie : Financement des entreprises par le crédit-bail

Le dispositif pilote d’appui à la modernisation de l’outil de production par le crédit bail à été dévoilé au public le 15 novembre 2012, au cours d’une cérémonie ténue au Yaoundé Hilton Hôtel.

La cérémonie de lancement et de vulgarisation du dispositif pilote de financement et de modernisation des moyens de production des entreprises par le crédit bail, a été présidée le 15 novembre 2012, dans une des salles de conférence de l’Hôtel Hilton par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT).. Les partenaires financiers du lancement et de la mise en place du dispositif, à l’image de la SGBC étaient également présents. « Il est question de permettre aux PME/PMI d’avoir des facilités d’accès aux équipements modernes de productions. », a expliqué le ministre en charge de l’Economie. Pour justifier la mise en place du dispositif, plusieurs raisons ont été avancées. Par celles-ci, le problème de financement au quel font face les entreprises camerounaises. Concrètement, la présentation de l’intérêt du procédé de crédit-bail pour l’appareil de production des entreprises camerounaise a été faite par les sociétés CAMLEASE, et Alios, deux sociétés de leasing.. Le crédit-bail ou leasing est un mode particulier de financement des investissements, où la société de crédit-bail met un bien d'équipement à la disposition d'une entreprise pour une période déterminée, contre paiement d'une redevance périodique. Au terme du contrat, l'entreprise a généralement le choix entre plusieurs options : restituer le bien, l'acquérir pour un montant défini lors de la conclusion du contrat ou renouveler le contrat à des conditions moins coûteuses. A la suite de cette définition, le représentant de la société CAMLEASE a abordé quatre points essentiels à l’intention du public présent. Il s’est ainsi agi des critères d’éligibilité des PME/PMI au programme, des caractères du processus, des modalités de financement des avantages attachés au crédit-bail.

Les modalités d’accès au crédit-bail

On a pu apprendre que, pour ce qui est des critères d’éligibilité des PME/PMI, l’entreprise doit être formelle, avoir un capital social détenu en majorité par des Camerounais et exercer dans le domaine de l’agropastoral et de l’industrie. Le processus est simple, peu couteux et s’étale sur 6 années. Pour ce qui est du financement, l’Etat camerounais supporte 70 %  du financement à raison de 5 milliards de FCFA par un prêt à taux d’intérêt zéro accordé  aux  établissements de crédit  partenaires. Ces derniers supportant 15% et le reste à la charge des entreprises sélectionnées.

Ont également pris par à la cérémonie, les ministres, de la Jeunesse et de l’éducation Civique, des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’artisanat, M. Ismaël Bidoung Kpwatt, M. Laurent Serge Etoundi Ngoa            .

Ladite cérémonie s’est achevée par la ratification de plusieurs conventions portant sur le financement de l’Etat versé aux établissements de crédits partenaires. Pour finir, les signataires,  à savoir les ministres de Finances, et de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire intervenant pour le compte de l’Etat camerounais d’une part, et les directeurs généraux de la Société Générale des Banques du Cameroun (SGBC), et de la CAMLEASE pour le compte des partenaires d’autre part,  ont pris ensemble la pose pour la photo de famille.

ZogoWilly

Economie : Financement des entreprises par le crédit-bail

Le dispositif pilote d’appui à la modernisation de l’outil de production par le crédit bail à été dévoilé au public le 15 novembre 2012, au cours d’une cérémonie ténue au Yaoundé Hilton Hôtel.

La cérémonie de lancement et de vulgarisation du dispositif pilote de financement et de modernisation des moyens de production des entreprises par le crédit bail, a été présidée le 15 novembre 2012, dans une des salles de conférence de l’Hôtel Hilton par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT).. Les partenaires financiers du lancement et de la mise en place du dispositif, à l’image de la SGBC étaient également présents. « Il est question de permettre aux PME/PMI d’avoir des facilités d’accès aux équipements modernes de productions. », a expliqué le ministre en charge de l’Economie. Pour justifier la mise en place du dispositif, plusieurs raisons ont été avancées. Par celles-ci, le problème de financement au quel font face les entreprises camerounaises. Concrètement, la présentation de l’intérêt du procédé de crédit-bail pour l’appareil de production des entreprises camerounaise a été faite par les sociétés CAMLEASE, et Alios, deux sociétés de leasing.. Le crédit-bail ou leasing est un mode particulier de financement des investissements, où la société de crédit-bail met un bien d'équipement à la disposition d'une entreprise pour une période déterminée, contre paiement d'une redevance périodique. Au terme du contrat, l'entreprise a généralement le choix entre plusieurs options : restituer le bien, l'acquérir pour un montant défini lors de la conclusion du contrat ou renouveler le contrat à des conditions moins coûteuses. A la suite de cette définition, le représentant de la société CAMLEASE a abordé quatre points essentiels à l’intention du public présent. Il s’est ainsi agi des critères d’éligibilité des PME/PMI au programme, des caractères du processus, des modalités de financement des avantages attachés au crédit-bail.

Les modalités d’accès au crédit-bail

On a pu apprendre que, pour ce qui est des critères d’éligibilité des PME/PMI, l’entreprise doit être formelle, avoir un capital social détenu en majorité par des Camerounais et exercer dans le domaine de l’agropastoral et de l’industrie. Le processus est simple, peu couteux et s’étale sur 6 années. Pour ce qui est du financement, l’Etat camerounais supporte 70 %  du financement à raison de 5 milliards de FCFA par un prêt à taux d’intérêt zéro accordé  aux  établissements de crédit  partenaires. Ces derniers supportant 15% et le reste à la charge des entreprises sélectionnées.

Ont également pris par à la cérémonie, les ministres, de la Jeunesse et de l’éducation Civique, des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’artisanat, M. Ismaël Bidoung Kpwatt, M. Laurent Serge Etoundi Ngoa            .

Ladite cérémonie s’est achevée par la ratification de plusieurs conventions portant sur le financement de l’Etat versé aux établissements de crédits partenaires. Pour finir, les signataires,  à savoir les ministres de Finances, et de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire intervenant pour le compte de l’Etat camerounais d’une part, et les directeurs généraux de la Société Générale des Banques du Cameroun (SGBC), et de la CAMLEASE pour le compte des partenaires d’autre part,  ont pris ensemble la pose pour la photo de famille.

ZogoWilly

Combat : l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC) contre la pratique illégale de la médecine

A l’occasion de la semaine du médecin qui se tiendra du 11 au 16 novembre 2012, les concernés prévoient une série d’activités au programme. Non loin de s’arrêter là, ils entendent demander la fermeture de certains médias qui selon eux, participent à l’exercice illégal de la pratique de la médecine.

Les médias sont menacés de fermeture par l’ONMC qui, au travers de la voix de son président, le Dr Guy Sandjon, les accuse de complicité dans la pratique illégale de la médecine au Cameroun. Il affirme en effet, selon Le Messager : « des gens viennent dans les médias, paient de l’argent et font la publicité sur des produits et des traitements non homologués ». L’ONMC compte bien frapper du poing sur la table en prenant des mesures drastiques contre ces personnes qui se font appelées médecins sans aucune formation professionnelle. Ce sera justement durant la semaine du Médecin. Période à laquelle seront organisé une campagne de soins, des conférences-débats, des marches, des campagnes de sensibilisation, des séminaires et pour terminer une Assemblée générale.

Michelle A. ETET

Kora : L’édition 2012

Ce sont les artistes Lady Ponce, Charlotte Dipanda, X-maleya et N’Lauretta qui représenteront le Cameroun au Kora 2012, le 29 décembre 2012 à Abidjan en Côte-d’Ivoire.

Les chants de 4 artistes ont su attirer l’attention de l’Afrique et de la diaspora dans diverses catégories, au point de leur valoir une nomination au Kora 2012. En effet, il s’agit pour les deux premiers de Lady Ponce avec le titre « Secouer Secouer », et de Charlotte Dipanda avec « Coucou ». Elles sont nominées dans la catégorie «meilleure artiste féminin d’Afrique centrale». Le boy’s band camerounais X-maleya est le troisième nominé. Il est classé dans la catégorie « Meilleur groupe africain » pour le titre, « tchokolo ». Et enfin, N’Lauretta complète la liste des artistes qui représenteront le Cameroun au soir du 29 décembre 2012 à Abidjan. Elle est nominée au Kora 2012 dans la catégorie, « meilleure artiste féminine musique religieuse» avec le titre «Hommage à Jésus». Pour l’historique, Charlotte Dipanda compte à son actif, deux albums dont, « Mispa » et « Dube L’am » sortis respectivement en 2009 et 2011. Et Lady Ponce, de son nom d’artiste Ngono Adèle Rufine, fait le bonheur des adeptes du B ikutsi avec les albums, « les hommes » en 2007, « confession » en 2008, « bombe A», en 2010 et « la loi du talium» en 2011. Les deux lionnes se battront contre d’autres artistes de la sous-région. Notamment Mounira Mitchala (Tchad), Princess Leoni Kangala (Centrafrique), Barbara Kanam et Meje 30 (Rdc), Roger, Haïs et Auguste du groupe X-maleya affronteront dans la même catégorie, Magic System (Côte d’Ivoire), Toofan (Togo), Malaika (Afrique du Sud), Camp Mulla (Kenya) et Gal Level (Namibie). Quand à N’Lauretta, c’est une artiste spécialisée dans le gospel qui a déjà mis sur le marché discographique, deux albums. Dont, «laisse toi trouver par Dieu» et « A notre Dieu». Face à elle, des concurrentes non négligeables. Lydie Nseya (Rdc), Bernice Blackie (Liberia), Tonzi Shima (Rwanda), Rebecca (Nigeria) et L’or Mbongo (Angola). C’est au total 144 artistes qui ont été retenus dans 24 catégories. Les verdicts tomberont au soir du 29 décembre 2012 à Abidjan en Côte-d’Ivoire. Le Kora est une cérémonie de récompenses des meilleurs artistes du continent Africain et de sa diaspora. Elle a vu le jour en 1994 à l’initiative d’Ernest Coovi Adjovi, un homme d'affaires Béninois.

Michelle A. ETET

Anniversaire : Le RDPC célèbre les 30 ans d’accession du président Paul Biya à la magistrature suprême

Le parvis de l’hôtel de ville de Yaoundé a accueilli le 06 novembre2012, les manifestations marquant le 30ème anniversaire de l’accession du président national du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais(RDPC), Paul Biya à la magistrature suprême.

Du 06 novembre 1982 au 06 novembre 2012, cela fait 30 années que le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a accédé à la magistrature suprême. Dans la capitale politique, les membres, les adhérents et sympathisants du RDPC se sont rassemblés sur l’esplanade de l’Hôtel de ville de la communauté urbaine de Yaoundé, pour commémorer l’évènement. La cérémonie, a été initiée et coordonnée par le trésorier national du parti, et par ailleurs Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, M. Gilbert Tsimi Evouna. « C’est un moment  de rassemblement, de communion, un moment idéal pour manifester toute l’attention au président national », a rappelé le premier commissaire au compte de l’OJRDPC, Onana Lucky. Les manifestations ont véritablement commencé en début d’après-midi, avec l’arrivée de l’invité d’honneur, secrétaire général du comité central du RDPC, M. Jean Kuaté. Deux thèmes majeurs ont émaillés les allocutions des intervenants du haut de l’estrade trônant au centre de l’esplanade. Le premier a retracé l’histoire du parcours politique de Paul Biya, au travers d’un témoignage du patriarche Barthélémy Effa. Le second, quant à lui, a revisité les enjeux politiques de l’inscription des Camerounais sur les listes électorales dans un contexte d’actualité de refonte biométrique et d’informatisation des fichiers électoraux. La suite de la cérémonie s’est déroulée au rythme des instruments de musique percussifs. Des groupes de danse des sept (07) sections du département se sont mesurés devant le jury présidé par le premier adjoint du délégué du gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Yaoundé, Mme Rose Zanguélé. C’est sous le regard de certains membres du bureau politique et du comité Central du RDPC, à l’image du ministre de la Santé Publique, André Mama Fouda ou du ministre chargé de mission à la présidence de la République, M. Philippe Mbarga Mboa, que les primes de prestations ont été remises aux meilleurs groupes artistiques.     « La grande fête », telle que le journaliste Daniel Anicet Noah, présentateur de la cérémonie l’a décrite, s’est achevée entre chien et loup, sur une invitation des partisans au dîner de gala qui se tenait à 19 h au palais de congrès pour la suite des festivités.

Willy Zogo

Infrastructures judicaires au Cameroun : L’Union Européenne apporte son aide

L’ambassadeur de l’Union Européenne au Cameroun, SEM. Raul Mateus Paula, a procédé le 05 novembre 2012, à la remise de clefs de 33 véhicules roulants aux autorités judiciaires camerounaises, au cours d’une cérémonie tenue au sein du ministère de la Justice.

« Faciliter l’accès à la justice ». C’est en ces termes que l’ambassadeur de l’Union Européenne (UE), SEM  Raul Mateus Paula, a justifié la remise des clefs d’une trentaine de voitures neuves au ministre délégué auprès du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Jean Pierre Fogui. La cérémonie  s’est déroulée  dans le hall du ministère de la Justice en présence de nombreux acteurs de l’appareil judiciaire camerounais.  Le don de 33véhicules  dont trente une (31) 4x4 tous terrains et  deux (02) berlines, est destiné aux administrations des tribunaux d’instance de Douala et de Yaoundé, des tribunaux administratifs régionaux, à l’Ecole Nationale de l’Administration et de la Magistrature (ENAM),  selon l’émissaire européen.  Ce dernier a profité de l’occasion pour présenter l’état d’avancement des travaux parallèles, financés par le 10ème fonds européen de développement. Présentation a ainsi été faite, entre autres de la construction en cours de deux tribunaux de  Première instance à Yaoundé et Douala, de l’équipement et  de la réhabilitation de 26 tribunaux sur l’ensemble du territoire camerounais. Cette opération s’inscrit en fait dans le cadre du Programme d’appui au secteur de la justice au Cameroun (PAJ) signé en avril 2009 pour un montant de 11 milliards de FCFA.

L’ambassadeur européen n’a pas manqué de souligner l’enjeu  que présente la construction, la réhabilitation et l’équipement des infrastructures judiciaires au Cameroun. Aussi ayant noté que «les diagnostics du système camerounais ont identifié la faiblesse des infrastructures et équipements comme l’une des sources principales de lenteurs judiciaires » il a déclaré que « soutenir la justice c’est participer au développement du pays et à la promotion d’une meilleure gouvernance, ce qui est un gage de stabilité ».

Dans son propos de clôture de  la cérémonie, Le  ministre délégué à la justice, M. Jean Pierre Fogui, a souscrit à la position de l’ambassadeur Paula en signalant que, cette marque d’attention du partenaire européen vise essentiellement à placer la «justice à portée de tous ».

Rappelons que, dans le cadre de la coopération Cameroun –UE, cette dernière s’est par ailleurs engagée dès décembre 2010 à élaborer un plan de formation des magistrats commerciaux aux normes de l’OHADA. Il en est de même de l’élaboration des livrets d’information en vue de faciliter l’accès à la justice, qui était soulignons le, au centre du programme européen d’appui à la justice.

WillyZogo

Protection des forêts et des faunes au Cameroun

Madame Koulsoumi (SE auprès du MINFOF) recevant des documents des mains de Madame Ngono Abada (Chef de mission PMOI).

Le secrétaire d’Etat auprès du  ministère des Forêts et des Faunes, Mme Koulsoumi Alhadji épouse Boukar, a reçu des documents et du matériel relatifs à l’Accord de Partenariat Volontaire sur le renforcement du cadre légal de la gouvernance et du commerce forestier  le 2 novembre 2012 dans son département.

Le chef de la mission  du projet  observateur  indépendant au suivi et au contrôle des infractions forestières, Mme Ngono Abada  a remis à la secrétaire d’Etat auprès du ministère des Forêts et de la Faune, Mme Koulsoumi Alhadji épouse Boukar, le 02 novembre 2012, des documents et du matériel liés à l’APV –FLEGT (Accord de Partenariat Volontaire/Forest Law Enforcement Governance and Trade) à l’immeuble ministérielle numéro deux. Dans le cadre de L’APV/ FLEGT signé avec l’Union Européenne, la mission observateur indépendant a fait un don de documents et de matériel d’appoint à l’intention des contrôleurs forestiers et des officiers de police judiciaire à compétence spéciale des Eaux et Forêts.  Le don de documents était constitué de 240 exemplaires dudit accord consigné dans un format de poche et 300 exemplaires d’une introduction au code de procédure pénale camerounais entré en vigueur en 2006. La secrétaire d’Etat a  rappelé à ce sujet que le renforcement de lutte contre les infractions forestières et fauniques est « indissociable de la procédure pénale ». Quant au matériel offert par la mission du projet, il était constitué d’un portable de poche de marque « trimble » appelé « tracker » et d’un logiciel de traitement des données recueillies sur le terrain à l’aide du tracker, le « cyber tracker ». Le tracker, a présenté l’expert de la mission, est un micro-ordinateur de poche qui fait également office de GPS et qui permet l’enregistrement et la photographie des données liées aux infractions par les contrôleurs forestiers. Une démonstration de l’usage du tracker et de son logiciel d’accompagnement a été faite avant que 5 spécimens ne soient remis à l’officielle camerounaise.

Le but de ce partenariat est essentiellement de renforcer, par la formation, les capacités et les compétences des contrôleurs forestiers et des officiers de police judiciaire spéciaux à compétence d’eaux et forêts. Notamment dans les domaines du respect de la législation forestière, du contrôle de l’application de cette législation et de la répression des atteintes observées à l’endroit du cadre législatif préservant la forêt et la faune au Cameroun.

WillyZogo

Journée Mondiale de la Poste

A la faveur de la célébration de la 138ème journée mondiale de la poste, L’Ecole Nationale Superieure Des Postes Et Des Télécommunications (ENSPT) de Yaoundé à reçu le MINPOSTEL, Biyiti Bi Essam le 25 octobre 2012.

« Nouveau monde, nouvelles stratégies », ainsi se décline le thème autour du quel le Cameroun s’est joint au reste du monde pour célébrer la 138ème journée mondiale de la poste. Pour l’occasion, le ministre des Postes et Télécommunications, Biyiti Bi Essam, s’est rendu le 25 octobre 2012 à l’ENSPT dans l’optique de passer en revue les défis et les perspectives de la poste camerounaise.

La cérémonie a drainé une grande partie des organismes impliqués au secteur des télécommunications et des postes, aussi bien au niveau national, continental et même internationale. L’amphithéâtre de l’Ecole Nationale Superieure des Postes et des Télécommunications choisi pour l’occasion, a par exemple accueilli le secrétaire Général de l’Union Panafricaine des Postes (UPAP) M. Younouss Djibrine.

Cette journée s’est tenue dans un contexte de « dérégulation, de migration, de l’innovation technologique et le pouvoir d’Internet », a rappelé le ministre d’entrée de jeu. Il a par ailleurs fait un rappel des actions du Cameroun en matière postale au niveau continental.  Pour justifier son propos, il a  présenté « le resultat de la candidature du pays au secretariat de l’Union Panafricaine des Postes » en la personne de M. Younouss Djibrine, le nouveau Secretaire de l’institution panafricaine, présent dans la salle. Le ministre Biyiti bi Essam a par ailleurs évoqué les projets dont l’achèvement est quasiment acquis. C’est le cas du projet e-post consistant à la construction d’un réseau de télécommunications privé financé par la Chine. Il  en va de même pour le devéloppement d’un réseau privé de télévision qui permettra aux « campostiers et campostières » de faire la promotion des produits postaux.

La Campost,  a souligné le ministre, est appelée à créer des emplois, des produits à valeur ajoutée ou encore l’amélioration de l’accès des populations aux réseaux interconnectés.

Son allocution s’est achévée par le lancement du concours épistolaire 2013 à l’intention des Camerounais de moins de 15 ans, autour du thème « Ecris une lettre à quelqu’un pour lui expliquer que l’eau est une ressource précieuse ». Aux sortir de la cérémonie, il semblait acquis que la poste camerounaise, pour s’adapter au contexte de concurrence marqué par la mondialisation, doit continuer « d’innover et de densifier la gamme de produits ». C’est en tout cas le point de vue partagé par le directeur général de la Campost, M. Hervé Beril.

Willy Zogo

La rentrée à l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC)

A l’occasion de la rentrée académique à l’UCAC, son recteur le père Richard Filakota s’est exprimé sur les ondes de la radio Crtv, où il a présenté les grandes innovations prévues pour cette année.

Le 31 octobre 2012 était le jour de rentrée académique à l’UCAC. Le père, recteur de l’UCAC, était l’invité du 13h de la Crtv radio, a placé cette rentrée sous le signe de l’interculturalité, de l’innovation, et du développement. Il parle d’innovations technologiques en ces termes : «  nous avons instauré un progiciel académique dans le cadre des grandes innovations, et nous sommes en partenariat avec les autres universités d’Afrique et d’Europe ». Concernant l’application du système Licence- Master- Doctorat (LMD) dans son université, « nous sommes l’une des premières universités au Cameroun à avoir mis en application le système LMD, et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous développons ces nouveaux progiciels. Le système lMD renvoi à la professionnalisation des enseignements, ce que nous pratiquons déjà. En effet, nous offrons des formations par alternance, c'est-à-dire 6 mois à l’université et 6 mois en entreprise », s’est-il exprimé.  Il a continué en rassurant les populations que l’UCAC n’a pas été créée pour recevoir uniquement les étudiants nantis, mais tous les autres peuvent l’être, à condition de le mériter au moyen de la réussite au concours d’entrée. Une fois à l’intérieur, il faut obtenir une moyenne élevée qui sera primée par un système de bourse. Et rappelons le, la devise de cette institution universitaire est « former l’homme intégral ».

Michelle A. Etet

DROIT DES AFFAIRES

La Banque Mondiale renfloue les caisses de l’OHADA

L’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) représentée par son Secrétaire Permanent, M. Dorothé C.Sossa a signé le 25 octobre 2012, un accord de don de la banque mondiale à Yaounde, siège de cet organe exécutif.

15 millions de dollars soit l’équivalent de 7,8 milliards de FCFA. Tel est le montant du don sur le quel une convention d’accord a été signé le 25 octobre 2012 au siège du sécrétariat permanent de l’OHADA à Yaoundé. Cette convention a été paraphée par le Secrétaire Permanent, le professeur Dorothée Sossa, pour le compte de l’organisation régionale et M Grégor Binkert, Directeur des Opérations de la Banque Mondiale pour le Cameroun.

Droits de l’homme au Cameroun: le Rapport 2012

Le ministre de la Justice Garde des Sceaux, Laurent Esso a procédé le 24 octobre 2012 à la présentation du 6 ème rapport sur l’état des droits de l’Homme au Cameroun en 2011.

Le hall principal du ministère de la Justice a fait son plein de personnalités les plus distingués le 24 octobre dernier, à la faveur de la cérémonie de présentation du sixième rappport annuel sur l’état des droits de l’homme au cameroun.  Le rapport qui établit un bilan « non complaisant de l’Etat des droits de l’Homme dans notre pays au cours de l’année 2011 » a été commenté préalablement par le ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des sceaux, Jean Pierre Fogui, pendant  une vingtaine de minutes. Le Garde des Sceaux, au cours de sa déclaration,  n’a que corroboré la conclusion de son délégué selon laquelle, « il y avait beaucoup à faire, beaucoup a été fait, mais beaucoup reste à faire ».

Construction de la 1ère usine de montage de véhicules au Cameroun

Le 24 octobre 2012, à la suite d’une audience accordée à M. Lu Funquing, directeur général de « Funtian automobile company » et directeur de sa filiale camerounaise « Cameroon First automobile manufacture company Ltd », par le chef de l’Etat Paul Biya, il en ressort la construction prochaine de la 1ère usine de montage des véhicules au Cameroun.

C’est une délégation chinoise d’une dizaine de personnes comprenant des industriels du secteur de l’automobile et des partenaires financiers, qui a été reçue en audience au Palais de l’Unité, par le président de la République. La délégation chinoise était conduite par M. Lu Funquing. « Au sortir de cette audience qui a duré une heure, le chef de la délégation chinoise a révélé que les entretiens ont porté sur la construction prochaine, dans notre pays, d’une usine de montage des véhicules », a relayé le site de la Présidence de la République. Il y est également précisé que ce projet va créer 8 000 emplois directs, auxquels vont s’ajouter des milliers d’autres emplois indirects issus des activités connexes et que, suivant le plan des travaux, l’usine sera opérationnelle au plus tard en décembre 2013. La délégation chinoise était constituée de Qiang Jinxiang, responsable de l’investissement au Cameroun ; Mme Yi Rui, partenaire financier, secrétaire particulière de Lu Fuqinq ; Cao Yujie, expert en développement des zones industrielles ; Qi Kaitin, partenaire financier ; David Yonwuet, directeur général de Guagon Group ; Wu Kunmin, directeur général adjoint de Cameroon First Manufacture CO Ltd ; et Cui Long Yi, directeur commercial de Cameroon First Manufacture CO Ltd. M. Lu Funquing a salué l’initiative et  la capacité des dirigeants camerounais qui, au travers de ce geste montrent leur détermination à faire passer l’économie camerounaise de la simple croissance à la production.

Michelle A. Etet

Participation au Développement : L’Agence du Service Civique Nationale se met en marche !

Le lancement du plan national de formation des 6000 jeunes de la cuvée expérimentale de L’agence du service civique nationale de participation au développement(ASCNPD) a été annoncé par son directeur général, M.  Oswald Tambe  Ayuketah, à la faveur d’un point de presse tenu au siège de ladite agence le 23 otobre 2012.

« Je déclare officiellement lancé le plan national de formation de 6000 jeunes volontaires de la cuvée de 2012 par l’Agence du Service Civique Nationale de Participation au Développement». C’est par cette déclaration que le directeur général M. Oswald Tambe Ayuketah  a clos le 23 octobre 2012, le point de presse qu’il donnait à 10h dans la salle de conférence de son agence devant une cinquantaine de journalistes.   Dès le début de la rencontre, l’assistance s’est levée pour entonner l’hymne nationale en chœur sur la demande du DG.

Par la suite les points essentiels ont tour à tour été abordés par le dirigeant. Il était notamment question de la sélection des jeunes volontaires, des centres de formation, du contenu et du déroulement de cette formation de 6000 jeunes volontaires et appelés  camerounais.

Les jeunes ont été choisis dans toutes les régions du pays sur la base de « critères souples » a souligné le directeur de l’Agence.  Pouvait donc être sélectionnables les jeunes « Camerounais de deux sexes, âgés de plus de 21 ans et appartenant ou non à une association de jeunesse ».

A travers les dix régions du cameroun 98 sites ont été retenus pour accuellir les 6104 jeunes volontaires qui aspirent à la formation. Soit « une moyenne de 110 volontaires par centre », a déclaré le directeur Ayuketah. Ce dernier a pu affirmer que la formation débutait effectivement le 23 octobre 2012 dans tous les sites retenus.  Les journalistes ont cependant soulevé l’inégalité de la repartition des sites. Ainsi, à la question « pourquoi l’Adamaoua compte 1 centre alors que l’Extrême – Nord en compte 48 ?» posée par une journaliste, le DG a répondu que le choix et la proposition des sites étaient l’œuvre des populations locales.

Pour ce qui concerne de la formation, elle porte sur des travaux dirigés théoriques et des travaux pratiques sur les techniques d’agriculture, d’élévage et pisciculture dans les champs, les fermes et les étangs. Elle s’étend sur 2 mois pour les volontaires et 06 mois pour les appelés.

Sur les suites de la formation

Aux sortir de la formation, les jeunes recevront chacun « un certificat de volontaires » et bénéficieront d’un appui à l’insertion socio –professionnelle à travers un soutien financier et logistique. Ces jeunes devront pour cela se regrouper en association de 10 personnes et présenter un Buisness plan.

Il est utile cependant de souligner que l’Agence du Service Civique Nationale de Participation au Développement ne fait pas double emploi avec les autres institutions mises en place pour promouvoir l’emploi et l’auto-emploi des jeunes tels que le PAJER –U (Programme d’Appui à la jeunesse Rurale et Urbaine) ou le Programme Intègré d’Appui au Secteur Informel (PIASI). Le distinguo réside dans la loi n° 2007/003 du 13 juillet 2007 instituant le service civique national de participation au developpement, en son article 2 qui pose qu’au-delà de l’implication dans « au développement des aptitudes à la création des activités d’auto-emploi » qui la rapproche des autres, l’Agence promeut également  « le sentiment national, le sens de la discipline, de la tolérance, de l’intérêt général et de la dignité du travail, ainsi que l’esprit civique et la culture de la paix. ».

Willy Zogo

Point de Presse MINCOM

LE MINCOM ANNONCE LA GRAND’MESSE DE LA COMMUNICATION

Une thérapie collective pour exorciser les malaises qui font du paysage médiatique camerounais, un « capharnaum ».       Le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakari a donné le 22 octobre 2012, un point de presse dans son departement ministeriel aucour duquel il a annoncé devant un parterre d’hommes de medias, les contours de la tenue des prochains états généraux de la communication.

Journalistes des organes de presses publics comme privés, directeurs de publications, membres de la société civile et bien d’autres acteurs de la communication,  soit tous les segments des mass médias camerounais étaient suffisament représentés dans le bâtiment annexe  du Mincom, choisi pour abriter le point de presse. C’est dire si l’évènement était guetté. Plusieurs déclarations fortes étant attendues. Aussi, l’auditoire n’a pas été déçu. Les états généraux de la Communication se tiendront les 5, 6 et 7 décembre 2012 au Palais des Congrès autour du thème « La communication : instrument de consolidation de la paix, de l’unité, de la solidarité nationale pour un Cameroun prospère et émergent en 2035 ». Il n’a pas manqué d’ajouter que le thème, loin d’être le fruit de sa fantaisie a été choisi sous la « propre houlette » et par les soins du président de la République.

Les portables et les montres marquaient 18h30, donc, 1h et demie de retard, quand le ministre Tchiroma a fait son entrée dans la salle comble.

Le ministre s’est, par la suite, présenté comme un homme de parole. « J’avais donc parlé de faire tenir ces états généraux, après les secondes du genre, les dernières qui se sont tenus il y a 20 ans c'est-à-dire en 1994 », a-t-il rappelé, tout en vantant  la liberté d’expression « illimitée » qui existe au Cameroun.

Rappel des tares des médias au Cameroun.

L’impécuniosité ou la précarité, la mauvaise maîtrise de l’outil technologique et la « politisation des stratégies éditoriales »sont autant de difficultés auxquelles le paysage communicationnel camerounais fait face aujourd’hui. Et ce, malgré l’atout que constitue l’émergence de l’outil cybernétique. En effet, la presse n’a pas toujours reussi à se hisser à un niveau économique satisfaisant de manière à parvenir à offrir aux employés de meilleures conditions de travail et de salaire. Ce qui à contribué à faire d’elle « une foire d’empoigne » et un siège de « joutes politico-partisanes » là où ne devrait triompher qu’une analyse objective des faits.

Les voies de solutions projétées par la grand’messe.

« Chacun de nous devra mettre la main à la pâte pour proposer des solutions sans complaisance » a-t-il souligné,  pour qu’il y ait  une reconstruction durable du paysage communicationnel. Les objectifs que se proposent d’atteindre ce point de presse étaient selon le ministre Tchiroma : « Poser un diagnostic général de la communication face aux difficultés observées depuis 1990. Définir une vision stratégique à moyen et à long termes.Restructurer la communication sur le pluralisme qui en est la caractéristique. Poser les bases d’un consensus pour rendre les médias indépendants». Les ateliers qui vont aider à mener à bien ces visées peuvent se resumer en peu de mots : responsabiliser, rappeler le cadre juridique, reguler, viabiliser, assainir le paysage communicationnel. Un site internet monté à l’occasion de l’évènement pouvant être consulté par les parties prenantes et toute autre personne intéressée. Dès vendredi, a annoncé le ministre, on pourra consulter sur le site www.egc-mincom.com les tenants et les aboutissants de l’organisation desdites ateliers.

« Il ne me reste plus qu’à vous dire merci » a –t-il conclu. Quant à nous, il ne nous reste plus qu’à  espérer que ces prochaines assises soient un terreau propice  pour améliorer le paysage communicationnel. Aussi que, les résolutions qui y découleront ne soient pas aussi rangées dans les tirroirs pour y rancir.

Stéphane Willy Zogo

Déraillement ferroviaire près de Ngaoundéré

Un train de la Camrail reliant Yaoundé à N’Gaoundéré  a déraillé le 19 octobre 2012, faisant un bilan de 28 blessés. Les 05 wagons du train 191 ont achevé leur parcours dans un  ravin entre les gares de Mbitom et Pangar, près de la ville de Ngaoundal, non loin de N’Gaoundéré, vers 4 h 30 à la suite d’un déraillement. Les accidentés avaient été pris en charge par l’équipe médicale de Camrail. Ils avaient ensuite été conduits à l’hôpital norvégien de N’Gaoundéré. Il en a résulté 28 blessés admis au service des urgences alors que 02 cas jugés sérieux avaient été transférés au pavillon de la réanimation.

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