Du 11 au 14 juin 2013, l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) a coordonné à Yaoundé, un atelier régional d’évaluation des besoins des jeunes en insertion socio-économique à partir des TIC, dans les pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).
Huit pays ont répondu présents. Les experts sont venus du Cameroun, du Burundi, du Tchad, du Gabon, de la République Centrafricaine (RCA), du Congo Brazzaville, de la Guinée Equatoriale et de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette rencontre a permis de définir de manière consensuelle et participative, sur la base d’une évaluation des besoins, un plan de renforcement des capacités des structures d’accompagnement des jeunes en insertion socio-économique à partir des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). En effet, le constat fait est que les TIC n’étant pas pris en compte pour l’épanouissement de la jeunesse dans les pays de la CEEAC. C’est ainsi que, lors du partage d’expériences, plusieurs pays ont semblé se rejoindre dans leur stratégie de développement pour l’insertion socio-économique de la jeunesse. Au Cameroun, plusieurs programmes et projets dont l’objectif est l’accompagnement des jeunes en insertion socio-économique, ont été mis en œuvre. Il s’agit, du Programme d’Appui à la Jeunesse Rurale et Urbaine (PAJER-U), du Projet d’Insertion socio-économique des jeunes par la création de micro-entreprises de Fabrication du Matériel Sportif (PIFMAS), de l’Agence du Service Civique National de Participation au Développement, le Fonds d’Insertion des Jeunes (FIJ), les Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes (CMPJ), du Programme d’Appui et d’Installation des Jeunes Agriculteurs (PAIJA) et le Programme d’Appui et le Développement des Emplois Ruraux (PADER). Ces initiatives démontrent à suffisance, la volonté du gouvernement camerounais de lutter contre le chômage et la pauvreté chez les jeunes. Le Congo Brazzaville est en reconstruction de son processus d’insertion des jeunes, à cause des troubles connus par le pays ces dernières années. D’ailleurs, les exposants ont souligné que « l’une des étapes de ce processus a été la création d’un Haut Commissariat des ex-combattants ». Le Gabon quant à lui met en place un certain nombre d’outils, notamment la création de la Direction Générale de l’Insertion et de la Réinsertion, la création de plate-forme « Job Gabon », la création des maisons des jeunes ou encore l’octroi des financements pour micro-projets des jeunes par les ambassades de France et des Etats Unis. Au Tchad, l’Etat met en œuvre quelques stratégies d’insertion, en l’occurrence de la création des départements ministériels en charge des questions d’encadrement, de formation et d’emploi des jeunes. Les exposants ont indiqué qu’il existe un projet de TIC développé dans les établissements d’enseignement secondaire. Cependant, ils ont précisé que « le Tchad dispose de moyens et attend des pays plus expérimentés, un véritable partage d’expérience allant dans le sens de l’utilisation de ces moyens dans le cadre de l’insertion socioéconomique des jeunes de son pays ». la Guinée Equatoriale de son côté, a mis en place des mécanismes d’insertion socio professionnelle à travers la création des structures de formation des jeunes ; la création d’un Parlement de la jeunesse pour faire respecter les droits des travailleurs et la ratification des accords avec les institutions en charge de l’insertion socio-économique des jeunes. Le Burundi a créé deux départements ministériels chargés de l’encadrement de la jeunesse. Il s’agit d’une part du ministère de l’Education de Base, de l’Enseignement de Base et Secondaire, de l’Enseignement des Métiers, de la Formation Professionnelle et de l’Alphabétisation. Et d’autre part, du ministère de la jeunesse et des Sports et de la Culture.