Le Palais des Congrès de Yaoundé a abrité du 8 au 10 juillet 2013, le premier Colloque international sur l’éducation civique et l’intégration nationale.
« L’incivisme a gagné la quasi-totalité des sphères de notre société et cette situation hypothèque sérieusement le développement de notre pays », s’est offusqué le ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique (MINJEC), M Ismaël Bidoung Mkpwatt, au cours de son propos à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du Colloque international sur l’éducation civique et l’intégration nationale. Dès lors, dans une société qui, selon le ministre, souffre d’un cancer social, le prétexte de la rencontre était : « éducation civique et intégration nationale, enjeux, défis et perspectives pour ma construction d’un Cameroun exemplaire ». En effet, il était question pour les experts en matière d’éducation civique de ré-inculquer à tout citoyen les valeurs et principes que sont notamment, l’amour de la patrie, le respect des institutions et des emblèmes de la République, le respect de la chose publique, la paix, le travail, la solidarité et l’honnêteté. Car, il faut le rappeler, le civisme est le souci du citoyen de privilégier les intérêts de la collectivité au détriment des siens propres. A cet effet, l’expérience de tous à été mise à contribution dans le sens où, le colloque était un moment d’échanges, d’enrichissement et de fusion des idées entre experts venus d’horizons divers. De ce fait, du côté de la Culture, le ministre Ama Tutu Muna a informé : « la principale contribution du ministère porte sur la vulgarisation des concepts tels que la diversité, le dialogue interculturel et les politiques culturelles ». A cet égard, ces différents concepts ont pour objectif de renforcer la place de la culture dans le processus de l’intégration nationale. Dans la même lancée, madame le ministre a informé les participants, d’une part, de l’ouverture prochaine de deux salles de projection dans la ville de Yaoundé, qui diffuseront principalement des films camerounais et africains. D’autre part, de la réouverture du musée national. Ces initiatives ont pour objectif, « d’intéresser les jeunes aux valeurs patriotiques », a-t-elle expliqué. D’un point de vue religieux, l’éducation civique est une préoccupation majeure. A l’église catholique, Mgr Victor Tonyè Bakot, Archevêque Métropolitain de Yaoundé, a déclaré qu’une commission de justice et de paix y est établie. Selon lui, « la commission contribue fortement à la construction d’une nation solide où aucun fils n’est exclu ». En effet, cet organe forme les nombreuses personnes de toutes les régions du Cameroun à exercer leurs devoirs de citoyen. Le dignitaire de l’islam, M. Cheikh Nsangou Mama Awouolou Njisinou, représentant la communauté musulmane, a expliqué : «l’islam rejette toutes sortes de ‘‘isme’’ ; racisme, tribalisme, favoritisme, terrorisme, extrémisme, clientélisme et banditisme ». Selon lui, le civisme est le fait d’ordonner le convenable et condamner le blâmable. Le Révérend pasteur Philippe Nguete quant à lui est revenu sur le principe de ‘‘l’école du dimanche’’ qui permet aux enfants, dès l’âge de deux ans, de l’église protestante de s’imprégner des valeurs morales selon les préceptes de Dieu.